Pour l’ouverture dimanche à Manchester de la conférence annuelle du parti conservateur, le Premier ministre britannique David Cameron s’est félicité de la reprise économique qu’il attribue à sa politique d’austérité. Il a également présenté sa vision des relations de la Grande-Bretagne avec l’Union européenne, pour lesquelles il envisage de profondes réformes.
A 18 mois des prochaines élections générales et après le camouflet subi fin août par le véto parlementaire sur une intervention en Syrie, David Cameron reprend du poil de la bête avec l’amorce d’une reprise économique. Cette reprise survient après les mesures d’austérité de la coalition des conservateurs et des libéraux-démocrates. Elle aurait déjà un impact positif dans les sondages en faveur du parti du Premier ministre. Celui-ci enfonce le clou en annonçant une aide aux « primo-accédants » sur le marché immobilier et une aide fiscale aux couples mariés d’ici 2015. Il a aussi laissé entendre de nouvelles baisses d’impôts ciblées sur les catégories les plus démunies de la société.
Quant à la relation du Royaume-Uni avec l’Union européenne, David Cameron la trouve « trop anti-compétitive, trop anti-entreprise et trop bureaucratique ». C’est pour cette raison qu’il annonce son intention de renégocier sérieusement les termes de cette relation avant de soumettre le maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne et ce , avant la fin 2017 dans l’hypothèse où il serait réélu.
L’offensive de David Cameron a clairement et indiscutablement pour but de prendre de vitesse l’UKIP (Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni), un parti populiste et anti européen qui monte en puissance. Cette formation a réalisé, lors des élections locales partielles en début mai,une percée historique et représente dorénavant une réelle menace pour le parti conservateur pour les élections de 2015.