L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) vient de publier un rapport qui démontre le ralentissement des dépenses de santé dans plusieurs pays membres, en particulier ceux qui ont été les plus durement touchés par la crise.
Intitulé « Panorama santé 2013« , le rapport de l’OCDE démontre qu’entre 2009 et 2011, les dépenses de santé n’ont progressé en moyenne que de 0.2% alors qu’elles étaient de plus de 4% par an avant 2008. Pire encore, près d’un tiers des pays membres, soit 11 pays sur 34 dont les Etats-Unis et le Canada, affichent des dépenses de santé inférieures à leurs niveaux d’avant-crise.
La Grèce et l’Irlande ont vu leurs dépenses de santé baisser respectivement de 11.1% et de 6.6% entre 2009 et 2011. Seuls le Japon et Israël ont continué à afficher une accélération de leurs dépenses depuis 2009. Les budgets dans le secteur hospitalier ont été réduits, les autorités n’ont pas hésité à jouer sur les prix des biens médicaux, dont les produits pharmaceutiques.
Mais les différents programmes de prévention contre par exemple l’obésité, le tabagisme ou encore l’alcool ont été le volet qui a le plus souffert de la crise. L’OCDE affirme que le niveau de dépenses les concernant a été pour la moitié des pays membres inférieur en 2011 à leurs niveaux de 2008. La part des génériques a également connu une nette progression.
La situation alarme l’OCDE qui s’inquiète de l’accès aux soins pour les personnes les plus vulnérables. Les risques sanitaires et économiques à long terme sur les malades sont réels. L’OCDE signale que toutes causes confondues, la durée des séjours à l’hôpital est passée de 9.2 jours en 2000 à 8 jours en 2011.