Des médias chinois d’Etat ont rapporté mardi, le soutien par la plus haute instance législative du pays, d’une mesure d’abolition des camps de rééducation par le travail et une autre pour un assouplissement de la politique de l’enfant unique.
Ces mesures doivent être formalisées cette semaine par le comité permanent de l’ANP (Assemblée populaire nationale), la chambre législative des décisions du PCC (Parti communiste chinois) qui a commencé lundi dernier des travaux pour une session de six jours. Ces décisions sont le premier pas de ces réformes annoncées en novembre par le PCC, lors de sa réunion en conclave.
Tout en reconnaissant leur rôle dans le maintien de la sauvegarde de la sécurité publique, les législateurs ont admis que le système des camps de rééducation avait perdu son utilité au fur et à mesure que se développait le système judiciaire. Ils ont également confirmé la décision du PCC d’autoriser les couples dont l’un des membres est enfant unique à en avoir deux. Cette décision est censée aider à enrayer le vieillissement de la population du pays.
Ces décisions sont une petite révolution tant ces mesures étaient enracinées en Chine. Les camps de rééducation ont été instaurés en 1957. Ils permettaient, sur simple décision de police, la détention de personnes sur des périodes pouvant aller jusqu’à quatre ans. La politique de l’enfant unique a, quant à elle, permis de contrôler l’accroissement de la population. Mais ces deux mesures ont entraîné de nombreux abus. Les camps de rééducation ont été utilisés de manière abusive par des autorités locales contre des contestataires.
La politique de l’enfant unique a toujours été critiquée, particulièrement quand, l’année dernière, des photos ont circulé, montrant une femme enceinte de neuf mois obligée d’avorter.