Suite à une baisse simultanée de la demande intérieure et extérieure, le gouvernement indien a du sensiblement réduire ses prévisions de croissance pour l’exercice budgétaire 2011-2012, ce qui donne une idée claire des difficultés auxquelles devrait faire la troisième économie asiatique pour réduire son déficit budgétaire.
Dans ces prévisions de croissance révisées, le produit intérieur brut (PIB) indien a subi une variation entre 7,25% et 7,5% sur les 12 mois à fin mars 2012 contrairement aux précédentes prévisions de février qui prévoyaient +9%. S’agissant du déficit budgétaire, bon nombre d’économistes affirment qu’il sera d’un point de pourcentage au dessus du ratio de 4,6% du PIB prévus par le autorités de New Delhi pendant que le déficit commerciale pour le prochain exercice budgétaire atteindra 155 à 170 milliards de dollars, devançant ainsi les 77,8 milliards de dollars celui de 2010-2011. Cette augmentation du déficit budgétaire aura logiquement des répercussions négatives sur une roupie déjà mal-en-point depuis le début de l’année.
A cette situation déjà chaotique s’ajoute le ralentissement de l’activité économique à cause des recettes fiscales qui augmentent moins que prévu et d’une hausse surprise des dépenses publique bien au-delà des prévisions. Pour sortir du gouffre, l’Inde sera donc dans l’obligation de chercher des capitaux étrangers, particulièrement des dollars américains, en vue de colmater un important manque des capitaux dont le pays est victime.
Au regard de la révision de la croissance économique indienne et de la faiblesse de plus en plus inquiétante de la roupie, l’Inde court le risque d’être frappé par une crise économique sans précédent.