Les pays du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) sont parvenus jeudi à un accord pour mettre fin à la crise qui oppose plusieurs de ses membres, dont l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, à l’émirat du Qatar.
L’accord est le fruit d’une réunion impromptue entre les ministres des Affaires étrangères des pays du CCG ,tenue à la base aérienne de Ryad. Il stipule que « la politique d’aucun pays membre ne doit affecter les intérêts, la sécurité et la stabilité des autres pays du CCG ». Les chefs de la diplomatie du CCG se sont également entendus sur « un mécanisme d’application » de l’accord conclu en novembre entre l’émir du Qatar, l’émir du Koweït et le roi d’Arabie saoudite, lors d’un mini-sommet organisé à Ryad. Cet accord engage l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de ses voisins et à ne soutenir aucune action menaçant la stabilité de ces pays.
Les relations au sein du CCG se sont fortement dégradées ces derniers mois jusqu’à atteindre leur paroxysme, le 5 mars dernier avec la démarche sans précédent de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de Bahreïn de rappeler leurs ambassadeurs à Doha au Qatar.
Les autres pays du Golfe reprochent à ce pays son soutien aux islamistes proches des Frères musulmans présents sur leurs territoires. Qatar est considéré comme l’un des principaux bailleurs de fonds de la Confrérie islamique et des groupes qui lui sont proches en Egypte, alors que les autres monarchies du Golfe, menées par l’Arabie saoudite, soutiennent les militaires égyptiens, sachant bien que la chaîne qatarie Al-Jazzera est considérée comme le porte-voix des islamistes arabes.