La junte militaire au pouvoir en Thaïlande a libéré mardi l’ex-Première ministre Yingluck Shinawatra. En parallèle, le nouveau régime a interpellé un de ses ministres.
Depuis vendredi dernier alors qu’elle répondait à une convocation du pouvoir en place, Yingluck Shinawatra a été retenue par la junte militaire, et s’est tue sur le lieu de sa détention, se contentant simplement d’affirmer qu’elle « allait bien ».Le porte-parole du nouveau régime militaire, Winthai Suvaree, a annoncé mardi, que « Mme Shinawatra est rentrée chez elle »,ajoutant que « tous ceux qui sont libérés doivent signer un accord s’engageant à informer le Conseil national pour la paix et l’ordre (nom de la junte) de leur localisation ». Dans une précision apportée par le porte-parole , cela ne concerne que les déplacements importants. A ce propos, l’ancienne Première ministre ne peut pas quitter la Thaïlande sans autorisation.
Au lendemain de son coup d’Etat, la junte militaire avait convoqué plus de 250 personnalités thaïlandaises. Si Yingluck Shinawatra s’est présentée, son ex-ministre de l’Education, Chaturon Chaisong, n’a pas fait de même par motif de « conscience ».
« Je n’ai aucune intention de m’échapper, de résister ou de partir me cacher pour me battre mais je serai prêt à être arrêté le moment venu », a-t-il expliqué mardi à Bangkok en conférence de presse. Toujours dans ce cadre, M. Chaisong a été embarqué, peu de temps après, par des militaires en uniforme et devant les yeux médusés des journalistes. La junte militaire a précisé qu’elle pourrait retenir pendant sept jours ceux qui répondront à sa convocation, comme le stipule la loi martiale. Par contre, les récalcitrants sont passibles de la cour martiale et de deux ans d’emprisonnement.