« Le marché singapourien de la finance islamique a un bel avenir devant lui. C’est le seul pays à majorité non-musulmane à figurer sur la liste du top des quinze pays fournissant des services financiers islamiques », a déclaré le directeur général de l’Autorité des Marchés Financiers de Singapour, Ravi Menon, à l’occasion de l’ouverture du 5e sommet mondial de la Conférence des Banques Islamiques en Asie, qui se déroule dans la ville-Etat.
De plus en plus de fonds islamiques y voient le jour pour répondre aux besoins grandissants tant en Asie qu’au Moyen-Orient. De nombreuses sociétés ont mis sur pied des programmes destinés à exploiter le marché des sukuk sur le long terme. Le directeur général de la Banque islamique d’Asie, Toby O’Connor, a assuré, de son côté, que la finance islamique doit faire face à une rude concurrence avec d’autres produits financiers, concurrence stimulée par le flux massif des liquidités sur le marché du sukuk singapourien, qui a un avenir prometteur. Selon lui, une part importante de la masse monétaire en circulation sera certainement investie dans les finances islamiques, qui offrent une alternative et de nombreuses opportunités par rapport à la finance classique.
« Sur la période 2013 les actifs financiers islamiques dans le monde ont enregistré une hausse de 1,8 milliards de dollars, contre 1,5 milliard de dollars en 2012 », affirme Ravi Menon. En un temps record, la finance islamique a eu du succès dans de nombreux Etats ainsi que dans les échanges internationaux, notamment au Moyen-Orient et dans les pays d’Asie. Singapour compte à lui seul quinze banques et trente compagnies d’assurances fournissant des services conformes aux principes de la loi islamique. Toutefois, la Malaisie reste encore le leader mondial de la finance islamique.