Les ressortissants turcs enlevés en juin dernier par l’organisation de l’Etat Islamique lors de son attaque contre le consulat général de Turquie à Mossoul ont été libérés. Plus de cent jours après leur enlèvement, ils ont rejoint la Turquie samedi dernier.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan s’est félicité du retour de ces 46 otages, majoritairement des diplomates et leurs familles, ainsi que des éléments des services secrets turcs. Interrogé sur les conditions de leur libération, il a a affirmé qu’il n’y a eu aucune rançon et que les otages ont été relâchés suite à des négociations diplomatiques et politique.Il s’est refusé de dire s’il y a eu ou non échange de prisonniers avec les djihadistes, affirmant que le plus important est que ses concitoyens ont retrouvé les leurs.
Ankara a-t-elle peut-être maintenant les mains libres pour rejoindre la coalition internationale contre l’Etat Islamique ? Les autorités turques avaient toujours fait valoir le sort incertain de leurs ressortissants retenus en otage en cas d’une intervention ouverte contre l’EI. Bien qu’étant membre de l’OTAN et principale alliée des Etats-Unis dans la région, la Turquie a ainsi refusé jusqu’à présent de rejoindre la coalition contre l’EI. Ankara n’avait même pas accepté l’utilisation de ses bases aériennes pour mener des frappes contre les positions djihadistes.
Recep Tayyip Erdogan a indiqué dimanche que la donne pourrait changer, maintenant les ressortissants turcs ne sont plus aux mains de l’organisation de Etat islamique. Il a notamment fait savoir que la Turquie pourrait discuter avec les membres de la coalition internationale en vue d’établir une feuille de route, même si Ankara ne s’engage pas encore à y jour un rôle particulier.