Le géant pharmaceutique britannique GSK (GlaxoSmithKline) a annoncé par communiqué avoir été jugé coupable vendredi par la Cour intermédiaire de Changsha d’avoir versé des pots-de-vin pour doper ses ventes en Chine.
Cette condamnation s’accompagne d’une amende pour corruption de 378 millions d’euros, un record selon les médias officiels en matière de pénalités infligées par la justice chinoise à une entreprise. De plus, l’agence officielle Chine nouvelle précise que des cadres de l’entreprise ont été condamnés à l’issue d’un procès à huis clos à des peines d’emprisonnement pour « avoir activement organisé et soutenu les versements de pots-de-vin ».
L’ancien patron de de GSK en Chine le britannique Mark Reilly, s’est vu infliger trois ans de détention mais il bénéficiera d’une remise de peine et sera expulsé. Les quatre autres responsables, de nationalité chinoise, ont écopé des peines de prison de deux à quatre ans accompagnées de divers sursis. GSK dit accepter les preuves soumises ainsi que le verdict de la justice chinoise. Le groupe a présenté des excuses et dit rester engagé à poursuivre ses investissements sur le marché chinois en forte croissance.
L’enquête des autorités chinoises avait commencé en juillet 2013. GSK a été accusé en mai dernier d’avoir versé depuis 2007 près de 500 millions de dollars à des hôpitaux, des médecins et des cadres politiques via des agences de voyages et des projets de sponsoring pour muscler son chiffre d’affaires.L’ordre aurait été transmis aux équipes de commerciaux par Mark Reilly lui-même.
La procédure contre GSK fait partie de la vague d’enquêtes annoncée l’année dernière par Pékin sur les pratiques commerciales d’autres firmes pharmaceutiques étrangères et fabricants de laits infantiles. La tendance s’est étendue cette année avec le lancement d’enquêtes contre de grands groupes automobiles ou informatiques étrangers tels que les allemands Daimler et Audi ou encore l’américain Microsoft pour « abus de position dominantes ».