Le commandement central américain a annoncé mardi par communiqué, les premières frappes de la coalition contre des raffineries situées dans l’est de la Syrie et contrôlées par l’Etat islamique. L’objectif de ces raids vise à priver les combattants islamistes d’une part importante de leurs sources de revenus.
Les bombardements ont été effectués par des avions de combats et des drones aux alentours de Mayadine, de Hassaké et d’Abou Kamal, des communes de l’est de la Syrie. Au total 13 frappes ont eu lieu contre une douzaine de raffineries pétrolières modulaires contrôlées par les combattants de l’EI. Le carburant produit par ces installations préfabriquées est une source de financement importante pour le mouvement djihadiste qui mène des attaques en Irak et en Syrie.
Adam Sieminski, le directeur de l’AIE (Agence d’information sur l’énergie) estime à moins de 100 000 barils/ jour la quantité de pétrole vendue par l’Etat Islamique, une quantité dont les recettes pourraient atteindre 9.6 millions de dollars sur le marché mondial. Mais selon le directeur adjoint du Centre national du contre-terrorisme américain Nicholas Rasmusen, les revenus de l’EI s’élèvent en fait à un million de dollars par jour quand on ajoute à la vente de pétrole sur le marché noir la contrebande, les pillages et les rançons versées en contrepartie de la libération d’otages.
Les frappes de la coalition, auxquelles se sont joints l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont également tué au moins 14 combattants djihadistes et 5 civils, selon l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme). Le Pentagone est encore en train d’évaluer le résultat de ces attaques menées contre les raffineries contrôlées par l’EI, et qui constituent un début de succès pour la coalition.