L’Italie a répondu lundi dernier à la Commission de l’Union Européenne (UE), qui lui avait demandé, une semaine auparavant, des explications à propos de son budget. Rome est prêt à fournir des efforts en la matière et proposé à la CE d’adopter des « mesures supplémentaires » sur la question budgétaire.
Bruxelles voulait connaître les motifs qui avaient poussé Rome à ne pas se conformer aux objectifs de diminution des déficits dans sa proposition de budget 2015. A noter que l’Italie a prévu, dans ce projet, un déficit de 2,9 % du PIB et repoussé à 2017 l’objectif d’équilibre du déficit structurel alors que celui-ci était initialement programmé pour l’année prochaine. Ce qui avait clairement déplu à la Commission européenne, qui l’a aussitôt fait savoir par le biais d’un courrier signé par Jyrki Katainen, commissaire à l’emploi et à la croissance.
En réponse, le ministre italien de l’Economie, Pier Carlo Padoan, a expliqué, lundi dernier, que « la loi de finances italienne vise à relancer l’économie italienne après de longues années de crise qui ont coûté au pays une contraction de 9 % de son PIB par rapport au niveau de 2008 ». Dans la suite, cette autorité a précisé que cet « effort de relance » consistera à maintenir le déficit public en dessous du seuil de 3 % et corriger le déficit structurel (hors impact de la conjoncture sur la situation des finances publiques) de 0,3 point du PIB tout en soutenant financièrement, en parallèle, l’effort pour les réformes structurelles.
Afin d’assurer le financement de ces mesures supplémentaires, l’Exécutif italien entend, selon la lettre, se servir des 3,3 milliards d’euros (4,4 milliards de dollars) de fonds initialement prévus pour les réductions d’impôts et baisser les ressources destinées aux fonds de cohésion de l’UE.