A l’occasion des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, celle-ci a annoncé samedi dernier qu’elle va multiplier par quatre son aide en faveur de la Corne de l’Afrique. Cette région, en proie à une sécheresse sans précédent, bénéficiera d’une enveloppe de près de 2 milliards de dollars américains.
« La Banque Mondiale a augmenté aujourd’hui à 1,88 milliard de dollars, contre plus de 500 millions (annoncés en juillet dernier), son aide aux pays de la Corne de l’Afrique confrontés à l’une des pires sécheresses, qui provoque une malnutrition croissante, de l’insécurité alimentaire et des déplacements de personnes », pouvait-on lire sur le communiqué de l’institution financière internationale. Elle estime à plus de 13 millions, les habitants de cette région Est-africaine, issus particulièrement de la Somalie, de Djibouti, du Kénya et du Soudan du Sud, qui « ont besoin d’une assistance humanitaire immédiate ». Cela implique des besoins financiers immédiats, équivalents à 2,5 milliards de dollars américains selon l’Organisation des Nations Unies, alors que la communauté internationale n’a promis que 1,4 milliard de dollars jusque-là.
Quant à la Banque Mondiale, son aide pour la Corne de l’Afrique se scindera en trois parties : 288 millions de dollars américains seront consacrés à « une réponse rapide » à cette situation, d’ici la mi 2012 ; s’en suivra un soutien à la reprise économique de 384 millions de dollars américains qui ira jusqu’en mi-2014 et, enfin, 1,2 milliard de dollars américains seront investis sur le long terme pour doter la région de capacités afin de résister à la sécheresse.