Au cours de l’année dernière, environ 3 millions de postes ont été créés aux Etats-Unis, ce qui n’était plus arrivé depuis 1999.
Actuellement, le taux de chômage aux USA est de 5,6 %, indicateur qui n’avait plus atteint un niveau aussi bas depuis l’été 2008. La création de postes est certainement favorisée par la croissance économique due à la bonne satisfaction des chefs d’entreprises. Pour preuve, l’activité a, à nouveau, progressé de 5 % entre juillet et septembre 2014 en rythme annuel, battant un record sur la dernière décennie.
A cette allure, les USA pourraient atteindre le plein-emploi (taux de chômage inférieur aux 5 %) dans les mois à venir. Il faut reconnaître que tous ces postes ne sont équivalents en matière de qualité dont certains sont sous-payés et précaires. Ainsi, en décembre, 52 000 postes ont été pourvus dans les services aux entreprises, 48 000, dans le bâtiment et 44 000, dans la restauration. Ces trois secteurs d’activité ont un point commun : ils sont réputés difficiles et mal payés. Au lieu de stagner comme d’ordinaire, les rémunérations y sont mêmes revues à la baisse vu que le salaire horaire a diminué de 0,2 % en moyenne le mois dernier et correspond à 24,57 dollars.
De manière globale, les rémunérations ont progressé de 1,7 % sur l’année dernière. Ce qui dépasse à peine l’inflation (1,3 %). Mais, cette croissance est loin de suffire à combler la perte de pouvoir d’achat enregistrée depuis le début de la crise financière (- 8 %).
Une situation commentée par Diane Swonk, chef économiste chez Mesirow Financial estimant que « le rapport de force entre salariés et employeurs joue encore clairement en faveur des seconds ».