Les douanes chinoises ont annoncé dimanche dernier un excédent commercial record pour le mois de janvier. Sous l’effet de la baisse continue des importations, cet excédent a bondi de 88% sur un an pour s’établir à près de 60 milliards de dollars. Ce résultat est d’autant plus surprenant que la Chine a vu ses exportations reculer sur ce même mois de 3.2% en un an.
La principale raison de cet excédent commercial exceptionnel est l’affaiblissement de la demande intérieure, qui a fait reculer les importations de 19.7% en janvier qui constituent leur recul le plus marqué depuis cinq ans. La demande intérieure en berne ainsi que le marché immobilier à la peine et les exportations plombées par les difficultés internationales sont les principaux éléments qui contribuent à terni le tableau économique du pays. La chute des cours du pétrole et des métaux, exprimés en dollars, renforce encore plus l’effet baissier de la valeur des importations chinoises.
Il apparaît donc que l’excédent commercial de la Chine, au-delà de son caractère historique, souligne les difficultés sérieuses que rencontre son économie. La mauvaise passe que traverse la Chine n’a pas commencé actuellement.L’année dernière, alors que Pékin s’était fixé un objectif annuel d’environ 7.5%, sa croissance économique a ralenti à 7.4%, son plus bas niveau depuis près d’un quart de siècle après les 7.7% de 2013.
Les différentes mesures prises par les autorités chinoises, comme la baisse surprise en novembre pour la première fois en plus de deux ans des taux d’intérêt de la PBOC (Banque centrale chinoise), pour redresser la barre, n’ont pas eu les résultats escomptés. Le gouvernement de Pékin et la banque HSBC ont annoncé une contraction en janvier de la production manufacturière du pays.