La banque HSBC a confirmé lundi un net rebond de l’activité manufacturière chinoise en février avec un indice PMI des directeurs d’achats de 50.7 contre 49.7 en janvier. Mais de nombreux indicateurs continuent à faire planer une ombre inquiétante sur l’économie du pays au point de donner raison à la Banque centrale de Chine qui a décidé samedi de réduire ses taux directeurs pour soutenir la croissance.
Le rebond de l’activité manufacturière va au-delà des prévisions étant donné que HSBC avait dévoilé mercredi dernier un indice préliminaire PMI de 50.1. Mais les analystes de HSBC se gardent toutefois de toute euphorie. Même si l’expansion de la production manufacturière en février dernier est la plus forte depuis l’été dernier, la nouvelle baisse des commandes à l’exportation suggère un affaiblissement de la demande internationale. Les entreprises manufacturières continuent de procéder à des réductions d’effectifs et le recul des prix rappelle la persistance des pressions déflationnistes.
Une autre enquête parue dimanche dernier réalisée au niveau gouvernemental, révèle une contraction du secteur industriel pour le deuxième mois consécutif après 27 mois de progression. Alors que l’investissement s’essouffle, que le marché de l’immobilier connaît une certaine fatigue, que le niveau de la dette reste très élevé et que le pays est frappé de plein fouet par la faible demande intérieure et de lourdes surcapacités industrielles, la croissance économique de la Chine est descendue l’année dernière à un niveau plus jamais atteint depuis près d’un quart de siècle de 7.4%.
Dans ce contexte, les analystes ont bien reçu l’annonce samedi par la PBOC, la banque centrale chinoise, d’une nouvelle baisse de ses taux d’intérêts, la seconde depuis novembre. Cette mesure d’assouplissement monétaire devrait, selon eux, aider le secteur manufacturier à faire face à ses difficultés. Mais en l’absence d’autres mesures pour stimuler l’activité, telles que des injections accrues de liquidités, de nouvelles baisses des taux de dépôt ou encore des ratios de réserves des banques, pour les inciter à prêter davantage, ils craignent que les effets de cette baisse de taux d’intérêts restent limités.