Dimanche par voie de communiqué, le FBI a admis avoir commis des erreurs dans ses analyses scientifiques par le passé et qui ont donné lieu à la condamnation à mort et à l’exécution de nombre de prisonniers.
Le FBI n’y va pas par quatre chemins : à l’en croire, certains de ses spécialistes ont effectué de mauvaises analyses des preuves dans plusieurs affaires, parmi lesquelles certaines ont abouti à des condamnations à la peine capitale. A ce propos, le bureau d’investigation avait été bousculé par l’Inspecteur général du ministère de la Justice (OIG). Aussi, s’est-il engagé à ce que ce type d’erreurs ne se reproduise plus et à réparer ses manques à chaque fois que ce sera possible. Pour rappel, un rapport de l’OIG rendu public en juillet dernier faisait état de la condamnation à mort de 60 prisonniers au minimum sur base d’analyses scientifiques erronées et autres témoignages douteux. Trois d’entre ces prisonniers ont été exécutés.
En réaction, la police fédérale a reconnu des « erreurs de scientifiques du FBI dans l’analyse de cheveux au microscope ou de rapports de laboratoires » dans des affaires criminelles. Dans un communiqué conjoint, le ministère de la Justice et le FBI ont assuré que cela « n’arrive plus et le FBI emploie désormais les analyses ADN mitochondrial (transmis par la mère) des cheveux en plus des analyses au microscope ». Par la suite, ces deux entités se sont engagées à « s’assurer de la véracité des futures analyses de cheveux ainsi que de l’application de la plus grande rigueur dans les analyses criminelles » tout en mettant « des moyens considérables » pour ce faire. Enfin, le ministère de tutelle et le FBI ont promis de « s’assurer que les prisonniers concernés soient notifiés des erreurs passées et que justice soit rendue dans chaque cas ».