Mercredi prochain à Bruxelles, à l’occasion de la réunion du comité ad hoc (AHLC) en charge de la coordination de l’aide internationale pour la bande de Gaza, la Banque mondiale défendra un rapport publié ce vendredi. Ce rapport incite les différentes parties, Palestiniens, Israélien et donateurs internationaux, à tout mettre en œuvre pour éviter « une dangereuse crise financière » dans le territoire palestinien.
La guerre et le blocus imposés par Israël au territoire palestinien depuis 2007 ont entraîné la fin des exportations de la bande de Gaza, ce qui a asséché l’économie de la région. En 2014, le chômage a touché 44% de la population active et 39% des habitants de la bande de Gaza vivent sous le seuil de pauvreté. La communauté internationale a promis 3.5 milliards de dollars, dont un milliard ont déjà été versés, pour la reconstruction du territoire palestinien après les grandes destructions provoquées par l’armée israélienne. Mais, selon la Banque mondiale, la limitation des importations de matériaux de construction, qu’Israël justifie par le risque de les voir détournées pour la fabrication d’armes ou pour la construction de tunnels utilisés pour importer des munitions servant aux attaques sur le territoire israélien, pèse davantage sur la reprise économique que le manque de fonds.
C’est ainsi que le rapport de la Banque mondiale préconise une levée du blocus israélien pour permettre une circulation des biens indispensable à une normalisation de l’économie de ce territoire et un « gouvernement palestinien unifié pour la Cisjordanie et la bande de Gaza ». La réunion de mercredi prochain à Bruxelles intervient un an après l’offensive israélienne contre le mouvement palestinien Hamas qui avait fait 2 200 victimes et avait largement touché les infrastructures de la zone.