La banque britannique HSBC a publié ce mardi sur son site internet un plan présentant une vaste restructuration tourné vers l’Asie. Ce plan comprend notamment plusieurs milliers de suppression d’emplois.
HSBC devrait supprimer environ 10% de ses effectifs équivalent temps plein dans le monde, soit entre 22 000 et 25 000 emplois. Par ailleurs, des milliers de postes devraient être délocalisées dans des pays à « faible coût/haute qualité » de main d’œuvre. Cette restructuration devrait coûter à la banque britannique entre 4 et 4.5 milliards de dollars jusqu’en 2017 mais lui permettre dans le même temps de réaliser des économies de 4.5 à 5.0 milliards de dollars par an sur la même période. La banque laisse toutefois en suspens la question de son siège sur laquelle elle doit se décider d’ici à la fin de l’année après étude complète du dossier. HSBC envisage de déplacer son siège de Londres pour échapper à une régulation qu’elle juge de plus en plus contraignante. Le ministre britannique des Finances George Osborne a annoncé en mars une nouvelle hausse de l’impôt pesant spécifiquement sur les banques dans le pays et dont HSBC a été une des principales victimes. Hong Kong est pressenti comme futur siège possible de la banque.
Si la première banque européenne entend maintenir « une présence » au Brésil pour ses clients institutionnels, elle va toutefois céder ses opérations dans ce pays, de même qu’en Turquie. C’est vers l’Asie, en passe de connaître une forte croissance et de devenir le centre des échanges internationaux au cours des 10 prochaines années, que devrait se concentrer son attention. HSBC prévoit d’accélérer ses investissements dans ce continent en se concentrant particulièrement sur la gestion d’actifs et l’assurance.