Des responsables de la bourse de Tokyo (TSE) ont indiqué qu’après vérification des performances du groupe Olympus, l’action du fabriquant japonais d’appareils photographiques continuera d’être cotée en dépit du camouflage des pertes effectués depuis des années par les dirigeants du groupe.
Même si la Bourse de Tokyo reconnait l’existence de fausses déclarations de la part de la direction d’Olympus pendant une longue durée, elle n’a cependant pas estimé nécessaire de radier le titre de la firme, estimant que lesdites déclarations n’ont pas contribué à fausser les interprétations des performances de l’entreprise. Dans ce contexte, le TSE a décidé de mettre l’action d’Olympus, dernièrement placée sous surveillance pour une probable exclusion, en position d’alerte, un statut plus favorable qui accorde une durée de trois ans au groupe afin qu’il montre des progrès dans sa gestion. Une nouvelle qui semble réjouir la direction d’Olympus bien que la Bourse de Tokyo ait, tout de même, précisé que cette période de trois ans ne constitue en rien une immunité contre toute exclusion de la cotation en bourse. Si le TSE a fait preuve de clémence en maintenant la cote d’Olympus, elle est restée inflexible sur la condamnation du groupe à une amende symbolique de 10 millions de yens (130 000 dollars), estimant que le scandale Olympus avait fortement diminué la confiance des investisseurs dans le TSE.
L’automne dernier, Olympus avait avoué avoir trafiqué les comptes de l’entreprise depuis la fin des années 1990, dans le but de dissimuler un passif de 134,8 milliards de yens (1,75 milliards de dollars) perdu dans un investissement financier effectué vers les années 80, ce qui avait déclenché un énorme scandale financier qui a sali la réputation du groupe et fait plonger de moitié la valeur de son titre en bourse.