D’après des données rendues publiques jeudi par le département américain du Commerce, le Produit Intérieur Brut (PIB) a augmenté de 2,3 % au deuxième trimestre 2015 en rythme annuel. Il s’agit d’une reprise après la déception des trois premiers mois de l’année.
En fait, certains analystes s’attendaient à une croissance de 2,6 % entre avril et juin. Mais, il faut déjà se contenter du résultat après la maigre progression du PIB américain de 0,6 % lors du premier trimestre 2015. A ce propos, la croissance du PIB entre janvier et mars a été révisée par le département du Commerce alors que ce dernier l’estimait à – 0,2 % précédemment.
Par ailleurs, les dépenses des ménages américains, qui constituent 70 % de l’activité économique du pays, ont augmenté de 2,9 % au cours du deuxième trimestre alors que leur croissance n’était que de 2,1 % au premier trimestre. Il faut noter que le niveau de consommation des ménages est particulièrement tiré par les biens durables, dont, principalement, l’automobile. En parallèle, une chute du taux d’épargne a été constatée sur la même période, cet indicateur passant de 5,2 % à 4,8 %. Une preuve que les Américains consomment plus.
La période avril – juin 2015 a aussi été marquée par le redressement de la balance commerciale américaine nonobstant la force du billet vert comparativement aux autres monnaies : les exportations ont ainsi évolué de 5,3 % alors qu’elles avaient reculé de 6 % au premier trimestre. Toujours au deuxième trimestre, les importations, dont l’impact sur le PIB est négatif, ont poursuivi leur évolution, soit + 3,5 %. Toutefois, celle-ci est de loin inférieure à leur croissance de 7,1 % enregistrée au trimestre précédent. De plus, l’immobilier a progressé de 6,5 % entre avril et juin derniers.
Néanmoins, l’investissement des entreprises, qui porte régulièrement la croissance, stagne : les dépenses de logiciels, recherche-développement et équipements ont reculé de 0,6 %. En outre, les investissements dans le secteur pétrolier ont chuté de 68 % certainement en raison de la baisse des prix de l’or noir.