Les chiffres officiels portant sur l’inflation au Brésil ont été rendus public vendredi. Cet indicateur a quelque peu ralenti en juillet en comparaison au mois précédent mais reste important en rythme annuel, soit 9,56 %. Toujours au cours du mois dernier, l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), a évolué de 0,62 %, ce qui constitue un léger recul par rapport à l’augmentation enregistrée en juin (0,79 %).

D’après les données émanant de l’Institut brésilien de la Statistique (IBGE), l’inflation depuis janvier a atteint 6,8 %. Pour ce qui est de la période janvier – juillet, il s’agit d’un record depuis 12 ans. L’évolution de cet indicateur s’explique particulièrement par la flambée des coûts de l’énergie électrique. Ceux-ci ont bondi de 4,17 % le mois dernier suite à un réajustement des tarifs dans certaines des grandes villes brésiliennes. Pour information, le prix de l’énergie a connu une hausse de 57,83 % en rythme annuel et de 47,65 % depuis début 2015.

Actuellement, le Brésil connaît une crise économique qui devrait se solder par une contraction de son PIB à hauteur de 1,49 % d’après une estimation officielle. En parallèle, l’inflation ne cesse de croître. En vue de contrecarrer la dégradation des finances publiques, les autorités brésiliennes avaient adopté, dès le début de l’année en cours, une série de mesures d’austérité. Dans l’objectif de lutter contre l’inflation, la Banque centrale a eu à relever jusqu’à sept reprises son taux directeur, qui équivaut présentement à 14,25 % l’an.

Comme si cela ne suffisait pas, l’agence de notation Standard & Poor’s a décidé de rétrograder à « négative » sa perspective sur cette puissance émergente sud-américaine en raison de la dégradation de son économie combinée à son actuelle crise politique et l’impopularité croissante de son gouvernement. Toutefois, la note brésilienne demeure à « BBB- », juste avant la catégorie « spéculative ».