Après la pause estivale, le Premier ministre britannique David Cameron s’apprête replonger dans les négociations avec ses partenaires politiques et européens pour redéfinir le place du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Il doit se rendre ce vendredi au Portugal puis en Espagne pour y rencontrer ses homologues. Ces discussions devraient être grandement influencées par la crise des migrants.
Avant sa réélection confortable en mai, David Cameron, à la fois pour tenter de calmer l’aile eurosceptique de son parti et pour freiner l’ascension du parti populiste et europhobe Ukip, avait concédé l’organisation d’un référendum sur l’appartenance du pays au groupe des 28. Il n’hésite pas à brandir la menace d’un retrait du pays de l’Union européenne pour obtenir une réforme de l’Union européenne. L’un des points les plus épineux de ces négociations est le ralentissement de l’immigration que souhaite le Royaume-Uni mais qui se heurte au principe de libre circulation dans l’Union européenne. Le gouvernement britannique reste ferme sur ses positions. David Cameron maintient que la solution à la crise consiste à aider les pays d’origine des réfugiés à retrouver la stabilité et non à ouvrir les vannes.
Dans le pays, la crise des migrants gagne en ampleur de jour en jour. Tous les Britanniques ont vu les images de migrants tentant de prendre d’assaut le tunnel sous la Manche pour gagner le Royaume-Uni. Mardi dernier encore, dans la soirée, plusieurs trains ont été bloqués en raison de tentatives de migrants de monter sur les navettes. Cette situation fait les affaires de Nigel Farage, le patron de l’Ukip qui fait campagne pour la sortie du pays de l’Union européenne, visant un électorat qui trouve que Bruxelles ne se montre pas assez ferme sur la question.