Malgré les indicateurs économiques qui attestent toujours d’une croissance solide, l’EFF, la première fédération industrielle britannique, anticipe une croissance cette année de 0.7% contre des prévisions antérieures de 1.5%.
Cette prévision de croissance extrêmement basse est d’autant plus surprenante après l’excellent résultat de 3.1% affiché l’année passée, la meilleure performance de l’économie du pays depuis 2010, et les nombreux signes de reprise économique.
Mais les commandes à l’exportation ont chuté cette année, atteignant leur niveau le plus bas depuis la crise financière. Selon l’EFF, la proportion d’industriels britanniques à faire état d’une croissance de l’activité est la plus faible depuis 2009. Ce tableau est plus sombre encore que celui peint par la publication de l’indice manufacturier PMI la semaine dernière. L’EFF attribue cette fragilité de l’industrie britannique à son exposition à de nombreux risques à l’étranger.
Et selon les cabinets de recrutement, la hausse des salaires constatée dans le pays est liée à une pénurie de personnels qualifiés et non à une croissance comparable de l’emploi. Les chiffres officiels ont révélé que les salaires hors primes ont augmenté de 2.8% en Grande-Bretagne au deuxième trimestre, une hausse annuelle et réelle sans précédent depuis la mi-2007 alors que l’emploi refluait par rapport au niveau record du premier trimestre.
Si la demande de travail reste forte, avec des conditions d’activité internes excellentes, les embauches ont souvent été entravées par le manque de candidats qualifiés. Un rapport de la Recruitment and Employment Confederation, l’organisme qui représente les cabinets de recrutement, a constaté que le nombre de placements en CDI (Contrat à Durée Indéterminée), conclus par ses membres avait connu sa hausse la plus faible depuis plus de deux ans.