Une étude française publiée ce mercredi révèle que la population mondiale atteindra les 10 milliards d’habitants en 2050. Parmi les autres renseignements notables que l’on peut en tirer figurent les estimations selon lesquelles l’Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde d’ici 2030 et que la population africaine devrait au moins tripler les cent prochaines années.
L‘étude a été réalisée par l’INED (Institut français d’études démographiques), qui réalise ses études parallèlement à celles des Nations unies, de la Banque Mondiale ou d’autre grands instituts nationaux. Cette étude révèle une décélération de la croissance démographique. Au cours des deux derniers siècles, le nombre d’habitants a été multiplié par sept pour tourner cette année autour de 7.3 milliard avec un pic de la croissance démographique à 2% par an il y a cinquante ans. Aujourd’hui, ce taux n’est plus que de 1.2% et devrait continuer à baisser jusqu’à la quasi-stabilisation de la population mondiale dans un siècle à environ 11 milliards. La principale raison à cette baisse du taux de croissance démographique est la diminution de la fécondité. Cette dernière est actuellement dans le monde de 2.5 enfants en moyenne par femme, soit deux fois moins que ce qu’elle était en 1950. Mais cette fécondité est très disparate selon les régions et les pays. La fécondité la plus faible se rencontre au Portugal et en Corée du Sud avec 1.2 enfant par femme et la plus forte au Niger avec 7.6 enfants par femme.
D’ailleurs, l’essentiel de la croissance démographique dans le monde dans les prochaines décennies proviendra de l’Afrique, de quelques pays du Moyen-Orient, de régions allant de l’Afghanistan au Nord de l’Inde, en passant par le Pakistan, des zones où la fécondité reste très élevée, très souvent supérieure à trois enfants.