La Banque d’Algérie a indiqué mardi que les réserves de change du pays ont reculé de 20 milliards de dollars environ en l’espace de six mois suite à la dégringolade des prix du pétrole qui constitue, avec le gaz, la principale rentrée de devises du pays.
« Ces réserves s’établissaient à 159,027 milliards de dollars à la fin du mois de juin, contre 178,928 milliards de dollars à la fin décembre 2014 », selon les propos du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, relayés par la presse APS. En l’espace d’une année, ces réserves « ont fondu de 34,24 milliards de dollars », a-t-il précisé.
Cette importante contraction provient de l’effet du choc externe sur la balance des paiements extérieurs de ce pays maghrébin depuis le dernier trimestre de l’année dernière. Néanmoins, le patron de la Banque centrale a expliqué que le niveau actuel de réserves de change demeurait suffisant pour faire face au choc externe. Surtout que le pays est en situation de très faible dette extérieure, de quelque 3,35 milliards de dollars à fin juin dernier.
En l’espace de dix ans, les recettes pétrolières de l’Etat algérien se sont élevées à 700 milliards de dollars. Ce qui lui a permis d’épurer l’intégralité de sa dette extérieure contractée au cours des années 90 quand le baril de brut avait atteint son prix le plus bas, soit 10 dollars.
A la fin de l’an 2006, l’Algérie disposait de 77,8 milliards de dollars de réserves de change. Depuis, celles-ci ont continué d’augmenter, atteignant par moments la barre des 20 milliards de dollars par an. Mais, la chute des prix de l’or noir a diminué les recettes pétrolières algériennes, qui étaient de 58,34 milliards de dollars en 2014 contre 63 milliards de dollars l’année précédente.