Le Fonds Monétaire International (FMI) a jugé Mercredi que les futurs déficits budgétaires de l’Arabie Saoudite pourraient entamer les réserves financières du pays si le royaume n’effectuait pas d’importantes réformes.
Avec l’important « déclin du prix du pétrole, le déficit du budget s’est aggravé », indique une note de l’institution financière internationale résumant des consultations avec les autorités de Riyad. « Ces déficits vont éroder rapidement les réserves financières qui ont été accumulées durant la dernière décennie », poursuit le FMI. Et le Fonds de recommander la révision des prix des carburants, le développement de revenus non pétroliers et la baisse des dépenses publiques.
D’après le FMI, les compensations aux carburants en cours en Arabie Saoudite équivalaient à 0,8 % du PIB l’année dernière, soit 60 milliards de dollars. Pour l’institution de Bretton Woods, le royaume wahhabite pourrait engranger jusqu’à 17 milliards de dollars en 2015 s’il consentait à un ajustement des prix.
Quant au déficit du budget saoudien, le FMI l’estime à 19,5 % du PIB pour l’année en cours, soit 130 milliards de dollars environ. A son avis, il devrait être ramené à 9,5 % en 2016. Par ailleurs, le FMI a réduit ses prévisions de croissance pour l’Arabie Saoudite, désormais de 2,8 % pour 2015 et 2,4 % pour 2016.
Dans la même note, le FMI rapporte que les autorités saoudiennes se sont engagées à revoir les prix des carburants à usage industriel et commercial. Selon des propos tenus dimanche dernier par le ministre saoudien des Finances, le royaume wahhabite entend baisser ses dépenses « superflues » et émettre beaucoup plus d’obligations de sorte à consolider son budget.