Le président chinois, Xi Jinping effectue à partir de lundi soir, une visite d’Etat de quatre jours en Grande-Bretagne, au cours de laquelle il doit avoir une série d’entretiens focalisés sur le développement des relations commerciales entre les deux pays.
Au cours de cette visite, la première d’un président chinois depuis 2005, Xi Jinping et son épouse séjourneront au palais de Buckingham en tant qu’hôtes de la reine Elizabeth qui offrira un banquet en leur honneur.
Les entretiens de Jinping avec les dirigeants britanniques s’articuleront principalement autour du développement des échanges commerciaux entre les deux pays, tandis que les questions liées au respect des droits en Chine seront reléguées au second.
Le gouvernement de Londres souhaite une croissance des investissements des entrepreneurs chinois en Grande-Bretagne, notamment dans les infrastructures. La Chine est pour sa part intéressée par des investissements dans le domaine du transport ferroviaire à grande vitesse ou dans le secteur nucléaire.
C’est ainsi qu’est notamment pressenti un accord sur la participation de deux groupes chinois au financement de la centrale nucléaire britannique d’Hinkley Point, un projet piloté par la filiale locale d’EDF et estimé à 21.6 milliards d’euros. La Chine est également disposée à renforcer sa coopération financière avec Londres qui espère devenir une plateforme d’échanges, majeure pour les transactions sur le yuan.
Les relations entre la Grande-Bretagne et la Chine sont beaucoup plus cordiales que celles entre la Chine et les Etats-Unis.
Alors que la visite le mois dernier aux Etats-Unis du président chinois s’est déroulée dans une ambiance tendue, notamment sur fond de soupçons de piratage informatique et de revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale, la visite de Xi Jinping en Grande-Bretagne a un ton plus chaleureux. La Grande-Bretagne a été en début d’année l’un des premiers pays occidentaux à adhérer à l’AIIB (Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures), une institution créée par la Chine et perçue avec méfiance par les Etats-Unis.