Le nouveau président de la Chambre des représentants américains, le républicain Paul Ryan, a indiqué dimanche lors d’un passage télévisé, qu’il s’opposait à la réforme sur l’immigration soutenue par le président américain, Barack Obama.
Il ne devrait donc même pas y avoir de discussions entre Paul Ryan et le chef de l’exécutif américain au sujet de la réforme de l’immigration. Une position qui met le nouveau président de la Chambre des représentants dans les bonnes grâces d’une bonne partie de la droite américaine, qui est foncièrement opposée à cette réforme.
A ce propos, le nouveau speaker républicain de la Chambre des représentants n’a pas hésité à critiquer Obama, estimant qu’il a « outrepassé le principe de la séparation des pouvoirs » et « court-circuité le Congrès pour tenter de passer seul des lois sur l’immigration ». De l’avis de Paul Ryan, il est impossible de faire confiance au dirigeant américain sur cette question.
Lors de son élection, le président Obama s’était engagé à parvenir à la régularisation des dossiers de près de 5 millions de migrants en situation administrative irrégulière. Confronté aux tergiversations du Congrès, Barack Obama avait opté, en fin d’année dernière, de les contourner par le biais d’une série de décrets. Une stratégie qui s’est heurté à l’opposition des républicains, qui ont jugé que cette réforme était non seulement anticonstitutionnelle mais également trop onéreuse.
Avec l’arrivée de Paul Ryan à la tête de la Chambre des représentants, le sujet de la législation sur l’immigration ne sera plus débattu qu’en 2017, soit après le second mandat d’Obama.