Des dirigeants israéliens espionnés par la NSA

nsaLa National Security Agency (NSA) américaine avait mis sous écoute téléphoniques de hauts responsables israéliens et des élus du Congrès américain dans le but de contrer la campagne israélienne contre l’accord sur le nucléaire iranien, rapporte mardi le Wall Street Journal.

Selon les responsables américains cités par le Wall Street Journal, les écoutes auraient été ordonnées directement par les locataires de la Maison Blanche, leur permettant d’apprendre comment le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et ses conseillers avaient fait fuiter des détails sur les négociations entre Washington et Téhéran et sur le projet d’Israël de monter le Congrès des Etats-Unis contre cet accord.

L’ambassadeur d’Israël à Washington, Ron Dermer est présenté comme ayant fourni à un certain nombre de groupes juifs américains des arguments à faire valoir auprès des élus américains.

Le président Barack Obama, ajoute le journal, est passé outre sa promesse datant de janvier 2014, après les révélations de l’ancien consultant de la NSA, Edward Snowden sur les opérations d’espionnage de l’agence, de renoncer à mettre sous écoute les dirigeants considérés comme amis comme l’est Benjamin Netanyahu.

Le Wall Street Journal révèle à ce sujet, que le directeur de la NSA peut faire exception à une directive de 2011 de l’agence qui prévoit la destruction après interception des communications directes entre les cibles étrangères du renseignement et les membres du Congrès des Etats-Unis, s’il estime que ces communications contiennent « des renseignements étrangers importants ».

En réaction à la publication de cet article, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche n’a pas démenti de telles révélations, mais il s’est contenté de préciser que les Etats-Unis ne menaient pas d’activité de surveillance en matière de renseignement étranger, à moins qu’il y ait un objectif de sécurité nationale précis et validé et que ces dispositions s’appliquaient aux citoyens ordinaires comme aux dirigeants mondiaux.

Andreï Touabovitch

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