Le constructeur automobile français Renault a inauguré lundi, sa première usine automobile en Chine.
L’usine, installée à Wuhan, importante métropole industrielle sur le fleuve Yangtsé dans le centre du pays, dispose d’une capacité de 150.000 véhicules par an, une cadence qu’elle devrait atteindre progressivement.
Cette usine est le fruit d’une coentreprise avec le deuxième constructeur chinois et son partenaire local, Dongfeng. Dans un premier temps, l’usine assemblera le Kadjar, le dernier-né des « cross-overs » de Renault. Pour séduire les consommateurs chinois, très friands de 4×4 urbains (SUV), le Kadjar sera produit dans une version légèrement modifiée.
Un deuxième cross-over, le D-SUV, sortira courant 2016 de ses chaînes. L’usine devrait également produire à partir de 2017 une voiture électrique basée sur la plateforme de sa berline Fluence, destinée à Dongfeng et sous marque locale. Renault ambitionne à terme de conquérir 3.5% de part de marché dans le pays. Le constructeur français en aurait bien besoin, lui qui voit ses ventes trébucher sur des marchés phares, notamment en Amérique latine.
Le PDG de Renault, Carlos Ghosn a présenté cette usine comme «la première grande étape» pour le développement de Renault sur un marché crucial, où il était quasiment absent. Après avoir décidé dans les années 2000 de concentrer son développement international en Russie, au Brésil et en Inde, Renault est le dernier grand constructeur international à produire des véhicules dans l’empire du Milieu.
La Chine est le premier marché automobile mondial mais traverse une conjoncture difficile, sur fond d’assombrissement économique, de turbulences boursières et de restrictions des immatriculations dans les grandes métropoles. Les ventes de voiture en Chine ont certes progressé de 4.7% l’an dernier, mais enregistrent en même temps, un net ralentissement par rapport aux bonds de 14% et de 7% réalisés en 2013 et en 2014.