La Banque d’Israël vient de publier son rapport 2015, dans lequel elle présente sans concession, les hauts et les bas qu’a connus l’économie israélienne en 2015.
Le point le plus marquant de ce rapport est la chute du chômage qui reculé à son plus bas niveau depuis trois décennies. Environ 90.000 emplois ont été créés dans les entreprises commerciales et les services financiers, ainsi que dans le secteur public.
En 2015, l’économie israélienne a connu une croissance stable à 2.5% et devrait maintenir ce cap en 2016. Cette croissance, en particulier ces deux dernières années, est tirée principalement par la consommation interne des ménages qui a augmenté de 4.9% en 2015, soit son rythme de croissance le plus fort depuis 2007.
Les ménages ont profité à la fois des taux d’intérêts presque nuls, de la situation proche du plein emploi et de la baisse des prix de l’énergie. La réduction de sa facture énergétique a notamment permis à l’économie israélienne d’économiser 5 milliards de dollars par rapport à 2015, soit l’équivalent de 1,6 point de son Produit Intérieur Brut. Et contrairement aux Intifadas précédentes, la vague des violences qui a démarré au dernier trimestre 2015 n’a pas entraîné l’économie dans une récession.
Mais tout n’a pas été rose pour l’économie israélienne en 2015. Le secteur high-tech a commencé à s’essouffler, les économistes de la Banque centrale estimant que le potentiel de croissance de ce secteur a été atteint après que de nombreuses multinationales aient ouvert des centres de Recherche et Développement dans le pays.
La Banque d’Israël, souligne également que l’écart en matière de productivité entre Israël et les autres pays de l’OCDE. Enfin, les exportations, qui ont longtemps été la locomotive de l’économie israélienne, ont baissé de 1,3%, y compris les marchandises et les services, à cause du ralentissement de l’économie mondiale. L’appréciation du shekel, la monnaie d’Israël face aux autres devises a également entamé la compétitivité de l’industrie israélienne.