Les autorités compétentes sud-africaines ont sanctionné le géant de l’acier ArcelorMittal pour s’être arrangé sur les prix de l’acier avec sa concurrence en Afrique du Sud.
En clair, la filiale locale d’ArcelorMittal (AMSA) a été condamnée à s’acquitter d’une amende de 100 millions d’euros (110 millions de dollars). Le métallurgiste a admis avoir pratiqué l’entente sur les prix de l’acier. Ce que la commission de la concurrence en Afrique du Sud lui a reproché : « AMSA a reconnu avoir été impliqué dans l’entente sur les prix de l’acier et de la ferraille et a accepté de payer une amende de 1,5 milliards de rands », soit l’équivalent de 110 millions de dollars, pouvait-on lire dans un communiqué de la commission diffusé lundi.
En 2008, la commission de la concurrence avait commencé à enquêter sur les producteurs d’acier en Afrique du Sud à cause des prix de ce métal, lesquels paraissaient trop élevés. Cette institution a découvert que les principaux producteurs, parmi lesquels ArcelorMittal, s’étaient arrangés sur la fixation des prix et avaient formé, ipso facto, un cartel en ayant la main mise sur le marché. Le responsable de la commission, Tembinkosi Bonakele, a estimé que « cette amende envoie un message fort de dissuasion et est une étape importante dans la lutte contre les cartels ».
AMSA s’acquittera de cette amende sur une période de cinq ans, à raison de 20 millions d’euros (22 millions de dollars) l’année. Cette compagnie est le producteur d’acier le plus important en Afrique et satisfait 61 % des besoins de l’Afrique du Sud pour ce métal.