La Chine prête à assumer le leadership des négociations de libre-échange en Asie

china-apecLa Chine a bien l’intention de profiter de l’élection à la présidence américaine de Donald Trump, avec son programme économique pour le moins protectionniste, pour assumer le leadership des négociations de libre-échange en Asie-Pacifique.

Depuis le sommet de l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se tient au Pérou, le président chinois Xi Jinping a appelé les dirigeants de cette partie du monde à soutenir les initiatives chinoises de libre-échange en Asie-Pacifique, pour combler le probable abandon de l’accord de libre-échange TPP (Partenariat transpacifique), par les Etats-Unis.

Pékin propose à ses partenaires une alternative baptisée Accord de partenariat économique régional intégral (RCEP), qui est un accord de libre-échange entre les dix Etats membres de l’Asean (Association des nations du sud-est asiatique) et six autres Etats, dont la Chine et le Japon, mais pas les Etats-Unis.

Le RCEP doit être, selon Pékin, une première étape essentielle avant la mise en place d’une Zone de libre-échange de L‘Asie-Pacifique (FTAAP), qui rassemblerait tous les pays membres de l’APEC.

Sous l’impulsion du président Barack Obama, le TPP a été signé en 2015 par 12 pays, à savoir les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, le Chili, le Pérou, le Japon, la Malaisie, le Vietnam, Singapour, Brunei, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais il exclut la Chine.

Il a pour objectif l’harmonisation des normes entre ces pays et la suppression des droits de douane. Mais l’accord commercial a été critiqué tout au long de sa campagne par Donald Trump qui a promis à ses électeurs de tout faire pour protéger les emplois américains contre la concurrence de la Chine ou du Mexique. Son élection à la présidence américaine a compromis tout le processus.

Les avis sur la marche à suivre diffèrent. Des pays comme l’Australie se sont montrés sensible à la proposition chinoise. D’autres, comme le Mexique, le Japon ou la Malaisie entendent bien appliquer le TPP, avec ou sans les Etats-Unis. D’autres encore, comme la Nouvelle-Zélande veulent une révision des termes du TPP de manière à le rendre acceptable par Donald Trump.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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