Les autorités chinoises ont annoncé en fin de semaine, que le pays interdirait d’ici fin 2017, tout commerce et transformation de l’ivoire sur son territoire.
Cette décision pourrait contribuer largement à la préservation des éléphants d’Afrique, la Chine étant le premier consommateur mondial d’ivoire de contrebande.
Dans un communiqué, le Conseil d’Etat chinois a précisé que l’arrêt de la vente et de la transformation à des fins commerciales d’ivoire et d’objets en ivoire se fera de manière progressive jusqu’à la fin de cette année.
L’agence de presse officielle Chine nouvelle assure que l’interdiction totale affectera 34 entreprises de transformation de l’ivoire et 143 centres de commerce, des dizaines devant fermer d’ici mars 2017.
Pékin est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction qui interdit presque toutes les formes de négoce international sur les défenses d’éléphants. Cela n’a pas empêché la Chine de devenir le principal consommateur mondial d’ivoire de contrebande. Selon les statistiques des douanes chinoises, entre 800 et 900 affaires de contrebande d’ivoire sont signalées chaque année en Chine continentale.
Le pays a certes interdit son importation en 2015, mais les ventes d’ivoire ouvragé étaient restées légales dans le pays où l’ivoire, très recherché et considéré comme le symbole d’un statut social élevé, peut atteindre jusqu’à 1.050 euros le kilo. Des dizaines de saisies spectaculaires ont été effectuées par le gouvernement ces derniers mois.
La forte demande en ivoire en Chine alimente le massacre de dizaines de milliers d’éléphants africains par an. Les associations de protection de la nature estiment à plus de 20.000 éléphants qui ont été massacrés pour leur ivoire l’an dernier. Il resterait actuellement en Afrique 415.000 éléphants contre trois à cinq millions au début du 20ème siècle.