Par voie de communiqué, l’opérateur téléphonique Sprint s’est engagé à « créer ou rapatrier » aux Etats-Unis 5 000 emplois, d’ici fin mars 2018. En janvier, ce groupe avait supprimé 2 500 postes dans le même pays.
Sprint a indiqué que ces 5 000 emplois portent sur « une série de postes à travers l’entreprise, incluant ses équipes de service aux clients et de vente ». La succursale du groupe japonais Softbank s’est dite disposée à ouvrir « immédiatement » des discussions pour préciser où seront basés ces postes, sans indiquer depuis quels pays ils seraient relocalisés. Dans la même annonce, le directeur général de Sprint, Marcelo Claure, n’a pas caché sa satisfaction de « travailler avec le président élu (Donald) Trump et son administration » pour contribuer « à la croissance économique et à la création d’emplois aux Etats-Unis ». Le futur locataire de la Maison-Blanche avait d’ores et déjà annoncé la nouvelle, mardi dernier : « je viens d’avoir un appel des dirigeants de Sprint et ils vont ramener 5 000 emplois aux Etats-Unis, ils les prennent dans d’autres pays », avait-il déclaré, crédibilisant par la même occasion son engagement de relocalisation des postes au cours de sa présidence.
Le milliardaire a particulièrement exprimé sa gratitude, pour son implication, au patron de Softbank, Masayoshi Son. Ce dernier lui avait promis, lors d’une réunion en début décembre à New York, d’investir 50 milliards de dollars aux Etats-Unis et d’y créer 50 000 postes, desquels feraient partie ces 5 000 emplois. Mais rien ne prouve que cette feuille de route n’ait pas été établie par le groupe japonais avant l’élection présidentielle. En outre, à en croire le New York Times, « l’argent proviendra du fonds à 100 milliards de dollars créé par Softbank » en octobre dernier. Il est à noter que ce fonds a été mis sur pied avec l’Arabie saoudite, Etat sévèrement décrié par le prochain dirigeant américain durant sa campagne.