Les autorités de la République islamique d’Iran ont présélectionné 29 compagnies étrangères pour développer des champs gaziers et pétroliers dans le pays, et le premier appel d’offres pourrait être lancé dès mars prochain, rapportent mardi des médias locaux.
Parmi ces 29 géants de l’industrie pétrolière figurent les ténors russes et asiatiques, ainsi que les européens Total, Shell et Eni, mais pas le britannique BP ni aucun des grands producteurs américains.
Les Iraniens ont amélioré la nature des contrats pour rendre les projets plus attractifs et plus rémunérateurs pour les compagnies internationales, dans la perspective de porter la production nationale de brut à plus de 5 millions de barils par jours après 2020, contre 3,7 millions actuellement.
Plusieurs grandes compagnies occidentales ont déjà signé des protocoles d’accord dans ce sens pour lui permettre d’atteindre cet objectif. Le français Total a été la première de ces grandes compagnies, signant en octobre un protocole d’accord pour développer la phase 11 du champ gazier de South Pars aux côtés du chinois CNPC et de l’iranien Petropars, filiale de la compagnie nationale NIOC.
Bien que son brut ne soit pas de meilleure qualité et nécessite un raffinage important, l’Iran dispose de 9,3% des réserves mondiales de brut, si l’on tient compte des huiles extra-lourdes et des sables bitumineux dans ce classement. L’Iran se range derrière le Venezuela, l’Arabie saoudite et le Canada qui ont des réserves estimées respectivement 17,7%, 15,7% et 10%.
L’Iran qui compte actuellement quelque 70 projets pour développer sa production d’hydrocarbures, est déterminé à profiter de la levée des sanctions internationales suite à l’accord conclu en juillet 2015 à Vienne, sur son programme nucléaire, surtout qu’avec l’élection de Doland Trump, plane une incertitude sur un éventuel rétablissement des sanctions.
En revanche, le regain de l’économie et les revenus du pétrole profitent peu à la majorité des 80 millions d’Iraniens qui ne peuvent que constater la montée du chômage et le développement du pays ralenti par la corruption et la bureaucratie.