Au bord de la faillite, le géant chinois de l’immobilier Evergrande essaye de rassurer

Le président du géant chinois de l’immobilier Evergrande, Xu Jiayin, se veut rassurant, alors que son entreprise est au bord d’une faillite qui risque de créer de grosses difficultés à l’économie chinoise, avec de potentielles répercussions sur l’économie mondiale.

Le Securities Times, un quotidien économique de référence en Chine, rapporte ce mardi, que Xu Jiayin a adressé une lettre à son personnel dans laquelle il déclare avoir la ferme conviction qu’«Evergrande sera bientôt en mesure de sortir de sa période la plus sombre».

Il a assuré que les chantiers reprendront complètement pour atteindre le principal objectif qui est de garantir la livraison des bâtiments et qu’il «apportera une réponse aux acheteurs, aux investisseurs, aux partenaires et institutions financières».

Cette déclaration intervient au moment où la Bourse de Hong Kong tente de se stabiliser au lendemain d’une chute de plus de 3%, provoquée par les inquiétudes autour de la possible faillite d’Evergrande.

Fondé en 1996, le promoteur immobilier chinois qui croule sous une dette de plus de 300 milliards de dollars, avait prévenu la semaine dernière, qu’il pourrait ne pas être en mesure d’honorer cette semaine, plusieurs échéances de remboursement de dette.

Depuis plusieurs semaines, la chute du numéro deux de l’immobilier chinois dont dépendent de nombreuses entreprises, banques et petits investisseurs, fait planer des craintes sur l’économie chinoise.

Les craintes d’un effet domino en cas d’effondrement du géant chinois de l’immobilier, prenaient de l’ampleur hier lundi, à l’image de la crise de 2008 avec la faillite aux Etats-Unis de la banque d’investissement Lehman Brothers.

Le cours de l’action Evergrande a plongé de 17% hier lundi et près de 90% par rapport au début de l’année, entraînant dans son sillage plusieurs grands groupes immobiliers de Hong Kong, avec notamment des pertes de plus de 10% pour Henderson Land ou New World Development.

Au-delà des frontières chinoises, Tokyo encaissait également le coup ce mardi, évoluant en forte baisse en début de séance de ce lundi, dans les sillages des autres places financières mondiales, dont Wall Street.

Andreï Touabovitch