Le Maroc suggère une nouvelle stratégie contre la judaïsation de Jérusalem

comite-al-qodsUne nouvelle stratégie pour contrecarrer les plans israéliens de judaïsation de la ville sainte de Jérusalem a été adoptée par le Comité Al Qods qui tient ces vendredi et samedi sa 20ème session à Marrakech (sud du Maroc).
Le Roi Mohammed VI qui assure la présidence de ce Comité depuis 1999, a présenté à la faveur d’un nouveau plan d’action de l’Agence Bayt Mal Al Qods 2014/2018, une stratégie concrète pour contrer les plans de Tel-Aviv visant la judaïsation de la ville sainte de Jérusalem et la modification de son statut juridique et de sa structure démographique.
La stratégie de l’institution financière du Comité Al-Qods, repose sur des actions sur le terrain à Jérusalem au profit de ses habitants, de ses institutions et de son patrimoine historique et religieux.
Depuis sa création, l’Agence Bayt Mal Al Qods a déjà financé plus d’une centaine de projets au profit des habitants arabes de Jérusalem, afin de préserver le cachet multiconfessionnel et multiculturel de la ville sainte.
Le plan d’action du bras financier du Comité Al Qods, a expliqué le ministre marocain des A.E, Salaheddine Mezouar, est basé sur des interventions proactives de terrain dédiées à soutenir les Palestiniens de Jérusalem dans leur résistance aux pratiques israéliennes.
En ouvrant vendredi dernier, les travaux de cette session, le Roi Mohammed VI avait averti que « la protection d’Al-Qods contre les plans de judaïsation ne peut se réduire à des slogans creux », allusion faite aux pays arabes et musulmans qui se contentent de lancer en l’air des promesses au lieu de contribuer à l’effort de l’institution financière du Comité.
Tout accord de paix avec les Palestiniens, a-t-il ajouté, demeure tributaire du respect par Israël de ses engagements conformément à la feuille de route, qui a été adoptée par le Quartet et approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’idée du Maroc est donc de repositionner au centre des négociations de paix Israélo-palestiniennes que les Etats-Unis tentent de relancer, la question du devenir de la ville sainte et l’établissement d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale au centre de ces négociations.

Andreï Touabovitch

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