Défense : la Belgique sous pression américaine

denis-bauerAu travers d’une carte blanche publiée jeudi dans la Libre Belgique, l’ambassadrice des Etats-Unis en Belgique, Denise Bauer, a demandé que le royaume consente plus d’investissements dans le domaine de la défense.

Cette carte blanche a été immédiatement relayée par la Dernière Heure et De Standaard. Mme Bauer a argumenté en indiquant que la Belgique fait, à présent, partie des Etats membres de l’Otan qui consentent le moins de dépenses dans le domaine de la Défense par rapport au pourcentage du PIB. Ce, bien que ce pays s’est forgé une solide réputation d’allié fiable au sein de cette organisation. Pour cause, Bruxelles a effectué des coupes dans ses dépenses de Défense pendant une vingtaine d’années, d’après l’ambassadrice des USA dans ce pays.

A la même occasion, Mme Bauer a rappelé la promesse d’investissement en Défense des alliés dans les budgets de défense, qui avait fait l’objet d’un accord lors du sommer de l’Otan de septembre 2014. Et l’ambassadrice américaine d’appeler, sans ambages, le royaume de Belgique à « traduire cette Promesse d’investissement en Défense dans son nouveau plan stratégique ».

En 2015, la Belgique a consacré 3,75 milliards d’euros (4,1 milliards de dollars) au budget de son armée et aux dépenses relatives aux pensions des militaires. Ce qui équivaut à 0,9 % de son PIB. Comparativement aux 28 Etats membres de l’Etat, seul le Luxembourg est moins dépensier en la matière, avec 0,5 % de son PIB tandis que la Belgique fait autant que l’Espagne et la Hongrie. Actuellement, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, travaille sur le plan stratégique de l’armée, qui doit comprendre ses projets et capacités d’ici 2030. Ce n’est donc pas par hasard que Mme Bauer a lancé cet appel.

Andreï Touabovitch

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