Malgré un ralentissement de la croissance économique mondiale, les constructeurs automobiles gardent confiance en la croissance chinoise. Le dernier salon de l’automobile à pékin a été la scène de plusieurs présentations aussi audacieuses les unes que les autres. Renault, Peugeot, Volkswagen et Citroën étaient tous au rendez-vous. Le nombre de constructeurs ainsi que celui des visiteurs présents lors de l’ouverture du salon montrent à suffisance que le marché de l’automobile est en pleine santé au pays de Mao.
Cet engouement s’explique par l’émergence d’une nouvelle classe moyenne en chine qui, d’après pékin, représenterait 40% de sa population. Ce qui constitue, rien que pour la capitale, une population d’environ 5,4millions d’habitants vivant avec près de 4000 dollars. Avec le pouvoir d’achat d’une partie de la population qui augmente, une société de consommation se développe chez le leader des dragons d’Asie, modifiant ainsi les habitudes de rationalisation vers celles de la consommation de luxe. Cette perspective d’avenir n’est pas la seule raison justifiant la rué vers la chine, l’exercice 2011 de ces entreprises sur son territoire donne matière à espérer. A titre d’exemple Peugeot a encaissé environ 80 millions d’euro comme bénéfice sur le marché chinois, celui-ci table sur une croissance de 7% à 12% pour les voitures personnelles le trimestre prochain. De son coté Nissan a vendu près d’1,2 millions de voiture pour l’année 2011.
Par ailleurs les marges bénéficières réalisé en Asie en général s’expliquent également par un niveau de charge bas comparé à la production en Europe. Pour la rémunération des ouvriers par exemple, le salaire horaire est d’environ 4 euros alors qu’en Europe l’ouvrier correspondant reçoit en moyenne 33 euros pour l’heure.