Les autorités congolaises viennent de donner un coup de balai dans le paysage politique, en suspendant 45 partis politiques qui ne remplissaient pas les conditions légales pour exercer.
Les 45 formations politiques sont frappées par la décision de suspension du ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Mboulou qui exige de ces partis, d’être représentatifs dans les assemblées départementales ou nationales, et d’avoir une implantation sur l’ensemble du pays.
Chez les concernés, on parle de «critères fantaisistes» et un « non-événement », dénonçant « une volonté d’exclusion, un choix délibéré de prendre un certain nombre de partis pour accompagner la démarche » (du pouvoir).
Pour le politologue Constant Ebara Pea, les critères énumérés par le gouvernement pour reconnaître ces partis sont « subjectifs» et «de l’enfumage, parce qu’il y a beaucoup de partis qui n’ont même pas de siège, mais qui se retrouvent sur cette liste».
C’est la deuxième fois en deux ans, que le gouvernement de Dénis Sassou Nguesso publie une liste des partis politiques non en règle. Cette nouvelle liste de 45 partis politiques sort au moment où le gouvernement s’apprête à organiser une concertation politique, dans la perspective de l’élection la présidentielle de mars 2021.