Les autorités russes ont annoncé hier mercredi «ralentir» à compter du même jour, le fonctionnement de Twitter dans le pays, justifiant leur décision par des demandes faites en 2017 au réseau social américain et non satisfaites à ce jour, mais il semble que les récentes manifestations de soutien à l’opposant Alexeï Navalny seraient derrière cette décision.
Dans un communiqué, l’agence de surveillance des télécommunications et des médias, le Roskomnadzor, accuse le réseau social américain Twitter de ne pas avoir supprimé des contenus «qui incitent les mineurs à se suicider, contenant de la pédopornographie, ainsi que des informations sur l’usage des drogues».
Le Roskomnadzor reproche à Twitter de ne pas avoir réagi à des «appels aux mineurs à commettre un suicide de masse le 3 mars 2021».
Le ralentissement de Twitter doit être mis en œuvre «sur 100% des appareils mobiles et 50% des appareils fixes». Il s’applique aux «contenus audio, vidéo et images graphiques», sans concerner les messages textuels qui constituent l’essentiel des échanges sur ce réseau social. Le gendarme russe n’exclut pas d’aller jusqu’au blocage total du réseau si «Twitter continue d’ignorer les exigences de la loi» russe.
Twitter est utilisé en Russie particulièrement pour les échanges politiques. Le réseau social a servi à Alexis Navalny à la mi-janvier, à son retour en Russie après un séjour médical de plusieurs mois en Allemagne suite à son empoisonnement, pour appeler à manifester contre le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.
Après des rassemblements de protestation dans une soixantaine de villes russes, le Kremlin s’était attaqué aux réseaux sociaux, ordonnant à plusieurs d’entre eux de supprimer des messages appelant à manifester.