Le groupe russe Gazprom a annoncé ce mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz à la Bulgarie et la Pologne, assurant que ces deux pays membres de l’Otan et de l’Union européenne n’avaient pas effectué de paiement en Roubles.
Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la «suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu’à ce que le paiement soit effectué » en roubles.
PGNiG, qui assure disposer de suffisamment de gaz pour résister à l’interruption, a indiqué que la situation n’affecte pas les approvisionnements courants de ses clients qui reçoivent le carburant conformément à leur demande, et qu’elle se réservait « le droit de demander des réparations », considérant l’arrêt de l’approvisionnement par Gazprom comme « une violation du contrat Yamal ».
Environ deux tiers du gaz consommé en Pologne, soit 10 milliards de mètres-cubes, sont livrés par la Russie dans le cadre du contrat Yamal. Mais PGNiG assure que la diversification des sources d’énergie entreprise au cours des dernières années par la Pologne permet d’assurer la sécurité énergétique du pays et de mettre un terme au contrat Yamal.
Le gouvernement bulgare, dont le pays est dépendant à plus de 90% du gaz russe, a souligné dans un communiqué que « des actions pour trouver des arrangements alternatifs à la fourniture de gaz naturel et faire face à la situation » ont été entreprises et assure ne prévoir « à l’heure actuelle » aucune mesure de restriction de la consommation.
Après l’introduction des sanctions occidentales contre la Russie, le Kremlin avait averti les pays de l’Union européenne que leur approvisionnement en gaz serait interrompu s’ils ne payaient pas en roubles depuis des comptes russes.
Moscou a précisé que le prix du gaz restait libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars, et que les clients devraient effectuer une simple opération de change en Russie.