La Force multinationale mixte (FMM), a assuré hier dimanche, qu’une vingtaine de djihadistes ont été tués en trois jours dans le bassin du lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, dans une de ses opérations dans ces pays.
Dans un communiqué, la FMM explique que grâce à un «soutien aérien rapproché», des éléments nigériens et nigérians de la Force « ont mené des patrouilles agressives contre les positions des terroristes » dans un «bastion» djihadiste des environs de Tumbun Rago, dans l’Etat nigérian du Borno, près des frontières des trois autres pays.
L’opération s’est déroulée dans sa partie maritime au Cameroun et dans sa partie terrestre au Nigeria. Selon ce responsable, et malgré « une forte résistance », « au moins vingt terroristes ont été neutralisés », c’est-à-dire tués, entre mercredi et samedi.
Un haut responsable de la FMM, sous couvert de l’anonymat, a confié à la presse que les troupes tchadiennes, camerounaises, nigériennes et nigérianes de la FMM ont engagé le 21 mars une nouvelle offensive coordonnée et multidirectionnelle dans les quatre pays, baptisée « Opération intégrité du Lac », dont l’objectif est de « détruire complètement Boko Haram et autres groupes terroristes qui écument le bassin du lac Tchad ».
La FMM, dont le quartier général est basé à N’Djamena, n’a pas livré hier dimanche le bilan total de son « Opération intégrité du Lac » depuis son lancement il y a six semaines.
Le bassin du lac Tchad, qui étire ses rives entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est une vaste étendue d’eau et de marécages où les groupes djihadistes Boko Haram et son rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont installé des repaires dans les innombrables îlots dont il est parsemé.
Pour les combattre, en 2015, les armées des quatre pays, ainsi que celle du Bénin, ont réactivé la FMM, créée en 1994, mais qui est restée très peu opérationnelle depuis cette date.