Alors qu’il entame un mandat de cinq ans et que les relations entre les deux Corées traversent une période de fortes tensions, le nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, investi ce mardi, suite à son élection en mars, a appelé la Corée du Nord à renoncer à son arsenal nucléaire en échange d’une aide économique massive.
La cérémonie d’investiture s’est déroulée devant l’Assemblée nationale, avec des fanfares de l’armée, des soldats en tenue de cérémonie, environ 40.000 invités, et une salve de 21 coups de canon. Cette cérémonie grandiose est de loin la plus onéreuse jamais organisée avec un budget de 2,5 millions d’euros.
Dans son discours d’investiture qui a suivi sa prestation de serment, Yoon Suk-yeol a promis que « si la Corée du Nord s’engage véritablement dans un processus de dénucléarisation complète, il présentera un plan audacieux qui renforcera considérablement l’économie nord-coréenne et améliorera la qualité de vie de sa population».
Mais tout en gardant la porte du dialogue ouverte, le nouveau président sud-coréen a promis une politique étrangère plus musclée pour son pays, la dixième puissance mondiale, après les tentatives ratées de rapprochement avec le Nord qui ont marqué le mandat de son prédécesseur Moon Jae-in.
Pendant sa campagne électorale, il avait aussi appelé à une relation plus solide avec son allié américain. Le président Joe Biden est attendu en Corée du Sud fin mai.
Depuis janvier, la Corée du Nord a mené une série record de quinze essais de missiles dont deux la semaine dernière. Séoul et Washington la soupçonnent aussi de vouloir reprendre prochainement ses essais nucléaires.