La position constante du Maroc sur la question palestinienne « ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées », a affirmé lundi le Cabinet Royal marocain, qui a recadré le parti islamiste (PJD) pour une déclaration contenant des « dépassements irresponsables » concernant les relations entre le Royaume et l’Etat d’Israël.
Dans un communiqué, le Cabinet Royal rappelle la position « irréversible » du Maroc envers la question palestinienne. Elle constitue « l’une des priorités » de la politique étrangère du Souverain marocain, Président du Comité Al-Qods, « qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du Royaume ».
Rappelant que la reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des « circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », le Cabinet Royal souligne que « les relations internationales du Royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque ».
De la même façon que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable », insiste le communiqué.
Cette manipulation à des fins partisanes de la part du PJD est d’autant moins compréhensible qu’elle s’accompagne du silence complice du parti islamiste marocain sur le récent rapprochement entre la Turquie d’Erdogan et Israël.