L’Algérie continue les expulsions massives de migrants subsahariens, dont des milliers sont à « l’abandon » en plein désert, sans eau ni nourriture, dont des femmes et des enfants, dans une détresse « sans précédent » qui rappelle la campagne raciste du président tunisien Kaïs Saïed contre les migrants issus des pays d’Afrique subsaharienne.
L’alerte a été donnée par Médecins sans frontières (MSF), qui a affirmé jeudi que « des milliers de migrants expulsés d’Algérie et abandonnés dans le désert (dans le nord) du Niger sont bloqués, sans accès à un abri, à des soins de santé, à la protection et aux produits de première nécessité ».
En quelques semaines, 4.677 migrants expulsés par l’Algérie sont « arrivés à pied à Assamaka », ville de la région d’Agadez dans le nord du Niger, ajoute MSF, précisant que ces personnes issues de pays subsahariens « cherchent à s’abriter de la chaleur » qui peut « atteindre 48°C » dans cet endroit du grand Sahara.
Beaucoup de ces subsahariens affirment avoir été dépouillés de leurs affaires par les policiers algériens, avant d’être abandonnés dans le désert. En juin 2022, MSF avait estimé que l’Algérie avait expulsé plus de 14.000 subsahariens depuis le début de l’année, et 27.208 en 2021.