Les grosses multinationales naviguent avec stratégie sur les vagues des réajustements économiques à travers le monde. La compagnie Michelin va investir 326 millions de dollars avec Petrokimia Butadiene Indonesia (PBI) dans la filiale de PT Chandra Asri Petrochemical Tbk. Cette configuration donne à Michelin 55% des parts tandis que PBI se contente des 45% restant. A travers cette joint-venture, le groupe va produire du caoutchouc synthétique qui servira principalement dans l’industrie automobile. Ce rachat fait partie de la stratégie d’expansion de Michelin qui veut se positionner sur tous les marchés émergents à travers le monde.
Avec la crise au niveau du marché européen et le cout de production élevé lié à une main d’œuvre forte, les constructeurs ont compris l’intérêt de s’installer dans les pays émergents. En effet, ces pays ont progressivement développé une main d’œuvre de qualité, rivalisant en compétence avec la main d’œuvre occidentale. Aussi, bien plus qu’une question de compétence, cette main d’œuvre demeure bon marché par rapport à celle des pays dits développés. Le troisième facteur allant en faveur des pays émergent c’est la naissance d’une classe moyenne avec un pouvoir d’achat permettant de consommer ces produits. Dès lors, l’optimisation des chiffres montre l’intérêt de se positionner directement sur ces marchés au lieu de construire en occident et importer par la suite.
Les entreprises les plus capitalistes ont décidé d’appliquer simplement des délocalisations, et l’Europe applique une batterie de mesure pour protéger son industrie malgré la conjoncture. Michelin a opté pour une stratégie moins agressive, à savoir le positionnement stratégique sur les différents marchés. Cette stratégie lui permettra d’anticipé les renforcements de ses positions selon que tel ou tel marché avance ou régresse.