Pour plus d’efficacité et de rentabilité, il faut se décharger de certaines activités et se concentrer sur une seule. Ainsi la séparation de Siemens et de Nokia au sein de Nokia Siemens Network (NSN) est une décision bien réfléchie de part et d’autre.
Basée à Espoo en Finlande et spécialisée dans les réseaux haut-débit, NSN a été fondée en avril 2007 par les deux groupes, Nokia et Siemens, le premier apportant ses activités de réseaux et le deuxième sa branche équipements téléphoniques. Le temps de la séparation des deux groupes est alors venu, après une synergie de six ans. Le lundi 1er juillet, l’industriel allemand Siemens a annoncé la cession de sa part de 50% dans sa coentreprise Nokia Siemens Networks (NSN) à son partenaire finlandais Nokia pour 1,7 milliard d’euros. Un communiqué précise que la transaction devrait être bouclée au troisième trimestre. Ainsi, l’entreprise NSN, spécialisé dans les réseaux et les équipements de télécommunication, deviendra une filiale à 100% de Nokia. Il convient de mentionner les raisons profondes de cette séparation ainsi que les perspectives envisagées.
En se désengageant de la coentreprise NSN, Siemens poursuit une stratégie déjà amorcée de concentration sur ses activités les plus porteuses. Quant à Nokia, cette séparation lui permettra de prendre le contrôle total sur sa seule activité rentable. Rappelons que Nokia est un ancien acteur incontournable du téléphone portable mais en perte de vitesse depuis plusieurs années. Le retrait de Siemens s’accompagnera, en toute logique, de restructuration de Nokia. L’équipe de direction actuelle de NSN sera conservée et la réorganisation en cours se poursuivra. La réorganisation s’est déjà concrétisée par plusieurs cessions et aboutira à la fermeture de 16 sites en Allemagne et la perte de 1.000 emplois.
Comme précise le communiqué, le financement de l’opération de cession a été assuré par le groupe finlandais auprès de ses banques. Mais la transaction requiert encore l’approbation des autorités concernées. Sur le prix de vente de 1,7 milliard d’euros, Siemens percevra 1,2 milliard, les 500 millions restants constitueront un crédit d’un an accordé à Nokia.