En fin de semaine dernière, le ministère portugais des Finances a annoncé un recul important du déficit budgétaire entre janvier et juillet derniers. Ce qui n’est pas étranger à l’austérité lui imposée par ses bailleurs de fonds.
487 millions d’euros, c’est le montant en baisse du déficit portugais sur les 7 premiers mois de l’année. Actuellement, cet indicateur est de 5,52 milliards d’euros. Dans le même intervalle de temps, l’autorité de tutelle a constaté une hausse des recettes fiscales de l’ordre de 7,6 %. Pourtant, les prévisions tablaient sur 6,9 %. Quoi qu’il en soit, ces résultats sont certainement liés aux multiples pressions dont le gouvernement portugais a été l’objet de la part de la troïka : le Fonds Monétaire International (FMI), l’Union Européenne (UE) et la Banque Centrale Européenne (BCE) avaient consenti, en mai 2011, à accorder une assistance financière de l’ordre de 78 milliards d’euros à cet Etat ; en contrepartie, le Portugal devait s’engager dans des réformes devant aboutir à réduire son déficit.
Si les données économiques démontrent l’efficacité de cette rigueur, les tensions sociales viennent noircir ce tableau. Force est de constater qu’il est de plus en plus difficile pour les Portugais de supporter l’austérité. D’autant plus que cette politique s’instaure généralement brusquement. En plus, le bout du tunnel semble encore très éloigné. Bref, tout cela décourage même les meilleures volontés. Seul motif de satisfaction, c’est la croissance (1,1 %) que le Portugal vient d’enregistrer au deuxième trimestre. Ce, sans omettre une baisse du chômage entre les deux premiers trimestres, de 17,7 % à 16,4 %.